Jules Lesbegueris
Sérigraphies et lithographies à retrouver sur : https://maison-contemporain.com/artiste/lesbegueris-jules/
Réserve Ferroviaire
P5
Enseignants : Thierry Mandoul et Anne-Mie Dupuydt
Le site que j'ai choisi dans le quartier de la Chapelle, 18e arrondissement de Paris, est une friche ferroviaire. Elle est entourée par le jardin d’Éole à l’Est, par la Halle Pajol à l’Ouest, du pont de la rue Riquet au Nord et du pont de la rue du Département au Sud.
Cet espace présente un fort caractère insulaire. C’est-à-dire qu’il est coupé d’accès et de toute activité humaine depuis 6 ou 10 ans depuis que les hangars qui s’y trouvaient servant à la réparation des trains ont été détruits, donc entre 2008 et 2012. De plus, les trains circulant de part et d’autre du site empêchent tout passage même si leur allure est faible.
Sur cette friche, qui représente un vaste espace unique dans le quartier, s’est développé en peu de temps toute une nature sauvage.
Mon idée première était donc de conserver cette flore et ces horizons dégagés qu’on ne retrouve nul par ailleurs en ville, que je considère comme une richesse.
Fonctionnement du site : La friche un espace protégé
L’idée est donc de laisser la friche vierge, inaccessible et de la protéger sous la forme d’une réserve naturelle. Seule implantation autorisée, le centre d’interprétation du Tiers-Paysage prend place sur l’ancienne rotonde ferroviaire qui dicte sa forme circulaire ainsi qu’une possibilité d’investiguer le site pour les scientifiques à l’aide de draisines utilisant l’une des voies ferrées existantes pouvant ainsi desservir les quelques postes d’observation répartis sur le site.
Le Centre d’interprétation : un espace immersif et connecté
L’expérience vécue de la friche ferroviaire par le visiteur, devenue réserve naturelle, est particulière et inattendue. Elle a lieu dans le centre d’interprétation de façon réelle à partir de lunettes d’observation réparties depuis le pont Riquet jusque sur sa terrasse panoramique, et de façon virtuelle en immersion dans un espace aveugle où sont retransmisses en direct les prises de vues réalisées en temps réel sur différents points du site à l’aide de caméras.
Un café « connecté » offre aux visiteurs la possibilité de visualiser également en temps réel sur des écrans l’activité des réserves naturelles de tous les continents. Un espace d’expositions temporaires complète le dispositif et offre une information plus complète sur ces réserves naturelles lointaines.
Vues Nord I - Lumière du matin et du soir
Vue Nord II - Passerelle d'entrée
Ma définition du voisinage
Ce projet tourne autour d’une question existentielle, celle du vivre ensemble, celle de la préservation de la nature. Questions sur lesquelles chacun, dans l’anthropocène, devra se poser, échanger et se rassembler. Elle ne touche pas aux priorités palpables du quotidien qui constituent une définition du voisinage. Mais La mienne se définit de manière différente et touche une question plus profonde, presque philosophique, qui se pose à long terme et répond aux priorités de demain.
« Stalker », Andreï Tarkovski, 1979
Salle immersive